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Biais   d'humeurs    ...
1 janvier 2009

La naissance de W.

J'ai décidé de livrer ici le récit de la naissance de mon second enfant, écrit quelques jours après les événements. Il s'agit ici d'une expérience très personnelle et intime, mais dont je pense - et j'espère - qu'elle peut aider à appréhender la notion de naissance libre, libérée.

Je remercie encore C., sage-femme, d'une douceur et compréhension infinies, 'd'un professionalisme exceptionnel, qui m'a permis de vivre cette expérience inouïe - toujours quelque part elle habite mes pensées.

La naissance de W.

Vendredi 20 avril….silence, c’est le petit matin….6H00. Je suis allongée dans mon lit, réveillée mais les yeux clos, j’entends mon fils respirer dans la chambre d’à côté, et mon compagnon qui se prépare pour aller travailler. Je sens le bébé qui bouge un peu, une légère tension dans le bas-ventre… je souris et je lui parle à l’intérieur, tout au fond….tu peux naître aujourd’hui si tu le veux, les conditions sont idéales…exactement au même terme que ton frère, voilà qui serait amusant…c’est une journée un peu particulière pour moi, je suis à 40SA+3 et pour mon aîné le travail avait lentement démarré vers 4h00 à cette date-là. Je me remémore ce moment et je sens un léger ‘ploc’ quelque part dans mon ventre. Le bébé bouge doucement. J’entends mon compagnon qui rassemble ses dernières affaires, le bruit des clés…et tout à coup un liquide chaud, chaud, doux coule entre mes jambes… je me lève d’un bond, ça coule, coule tandis que je me précipite vers l’entrée, rattrape mon compagnon en lui disant, pas trop fort pour ne pas réveiller mon fils « pars pas, pars pas, je perds les eaux ! ». Il sourit, et tandis qu’il nettoie un peu le couloir et le sol de la chambre, j’appelle C. J’ai peur de la trouver en plein accouchement et qu’elle ne puisse venir mais non, elle est disponible. Elle me demande si le liquide est clair, ah oui tiens j’avais oublié ce détail mais il me semble que oui. Elle me dit qu’elle passera vers 9h30. Pour l’instant, je n’ai pas de contractions, juste quelques tensions un peu erratiques, vraiment rien de sérieux…

 

Je mange un peu mais je n’ai pas très faim, un peu nerveuse mais assez sereine. Je surfe un peu, regarde quelques récits de naissances qui ont commencé par la perte des eaux…bon c’est très variable, les contractions peuvent démarrer dans les deux heures comme démarrer beaucoup plus tard… je vais aux toilettes et là, première inquiétude, le liquide est un peu vert. Léger, mais vert… je tente de rester sereine, ce n’est peut-être que le bouchon muqueux. Je retourne sur internet, cherche des descriptions de bouchon muqueux….hum ça n’y ressemble pas… je pense que le liquide est teinté. Ca m’inquiète…mon bébé serait-il en souffrance ? je m’interdis formellement de chercher les conséquences d’un liquide teinté, j’éteins tout et je m’occupe de mon fils qui vient de se lever. Toujours zéro contractions. Mon fils a de la fièvre, c’est le cas depuis la veille et comme à chaque fois qu’il est malade, je suis assez angoissée… pffff les conditions sont moyennes. J’attends avec impatience l’arrivée de C., je veux savoir si l’AAD est toujours envisageable ou si je dois dès maintenant me préparer à l’option maternité.

Elle arrive vers 10h00, je lui dis mes craintes au sujet du liquide et elle me confirme qu’il est teinté, mais peu. Et me dit ‘mais tu sais, deux de mes enfants sont nés avec un liquide teinté, ça ne pose pas de problème !’ Ouf, premier soulagement.  Elle fait un monitoring d’une vingtaine de minutes… parfait. Elle me conseille de me reposer un peu, et nous convenons que je la rappelle dès que les choses semblent se mettre en route. L’AAD est toujours d’actualité. Je suis à

2 cm

.

 

Mon compagnon s’occupe de notre fils, il l’emmène se promener un petit peu et je reste seule. Je déambule dans l’appartement, je vais dans notre chambre, celle de notre enfant… parfois, une petite contraction se déclenche et je relâche tout afin de la laisser agir le plus possible sur le col. Mais j’ai le sentiment que rien ne se met vraiment en route… je décide d’aller m’allonger un peu, de lire… et là je ne ressens plus rien, plus de contractions…je suis fatiguée, les jours qui ont précédé ont été un peu éprouvants, mais je ne veux pas me reposer : je sens que rien ne démarrera si je n’aide pas le bébé. Alors j’alterne les positions : je me mets accroupie, puis je me relève, et j’arrive à déclencher ainsi quelques contractions un peu plus fortes…je les laisse agir le plus profondément possible…je n’ai pas mal, tout va bien. Au bout d’un moment je m’assois sur une chaise, appuyée en avant contre le dossier pour me reposer un peu, et là un flot chaud coule, coule à nouveau… je pense que je viens d’achever de rompre la poche. Le liquide est toujours vert très clair, pas d’aggravation, je respire un peu plus. Mon compagnon est rentré depuis un petit moment, on fait manger notre fils puis il va se coucher, toujours fiévreux…de toute la matinée il ne m’a pas vraiment réclamée, je pense qu’il sent les choses… nous mangeons à notre tour. Je n’ai plus de contractions. Je commence à m’inquiéter…j’ai peur qu’une trop longue rupture de la poche ne conduise à un transfert si rien ne démarre…et j’ai surtout peur que mon bébé soit en souffrance au bout d’un moment… il faut que les choses s’activent. Mais comment ?

 

Je retourne dans la chambre, et je me sens vraiment fatiguée… alors j’entasse quelques coussins, je mets mes bras et ma tête dessus, et instinctivement je garde le bassin en l’air, genoux sur le lit, jambes écartées. Au bout de quelques minutes, une contraction arrive. Je la laisse passer, doucement, en respirant. Je me relève, puis reprends cette position. Au bout d’un moment, une autre se déclenche. Elles sont légèrement plus fortes que celles du matin. Je continue ainsi pendant quelques temps, et je sens que j’arrive à me reposer dans cette position, et que les choses semblent se lancer…je regarde l’heure pour chronométrer les contractions que je parviens à déclencher : toutes les 7-8 minutes. Bon. Mon fils se lève de sa sieste, il doit être 15h30… je me lève à mon tour, préviens mon compagnon qu’il va falloir l’emmener chez les amis qui se sont proposés de le garder ; je sens qu’il me faut être vraiment libre d’esprit pour que le travail se lance vraiment. Je rassemble quelques affaires pour mon fils ; j’ai très peu de contractions mais elles sont assez fortes. C’est le moment du départ… mon fils part, je lui dis « à tout à l’heure » en sentant l’émotion me gagner, il se retourne et me lance un regard angoissé…la porte refermée, je fonds en larmes, j’ai l’impression de l’abandonner, je n’arrive plus à me retenir de pleurer, c’est dur…au bout de quelques minutes j’arrive à me calmer, et je pense à cet enfant encore en moi, il a besoin de toute mon énergie, c’est à lui que je dois penser maintenant. J’appelle C., elle pense arriver vers 16h00. En attendant, je retourne prendre ma position sur le lit, mais je sens que ça marche moins bien maintenant, il faut que je recommence à bouger. Je marche donc dans l’appartement, dans le couloir, la chambre de mon fils, et les contractions reprennent. Mon compagnon rentre, il va lire de son côté, et me laisse seule à ma demande. C. arrive en effet vers 16h00, apportant sa joie et sa confiance dans l’appartement, ça me fait tellement de bien… elle écoute les bruits du cœur, parfaits. Je lui dis que les contractions ne sont toujours pas régulières bien que plus intenses. Au fond de moi, je suis persuadée que les choses n’ont pas vraiment bougé, et lorsqu’elle m’examine j’ai peur de ce qu’elle va m’annoncer. Bon,

5 centimètres

. Je n’en reviens pas ! avec mes contractions erratiques et tout à fait gérables, j’ai fait la moitié du chemin ? wow ! mais mon enthousiasme se calme vite au souvenir de mon premier accouchement. Je sais que le plus dur reste à venir. A ma demande, C. et mon compagnon me laissent complètement seule et vont lire dans le séjour. Moi je reste du côté des chambres et je reprends mes déambulations, et me concentrant et en essayant de laisser les contractions ouvrir, faire leur chemin, loin, tout en bas, très loin… j’imagine la tête du bébé sur le col, le col qui s’ouvre un peu plus à chaque fois… ça commence à tirer un peu plus fort… de temps en temps je retourne dans le séjour, pour faire chauffer le petit coussin de noyau de cerise que j’applique contre mon ventre, mais la lumière est trop forte et parler me fait mal. J’ai envie d’une boisson chaude. Mon compagnon a fait du thé, je viens en prendre une tasse, et tout à coup une contraction un peu plus forte que les autres me fait le prendre dans mes bras pour qu’elle passe mieux…j’y suis tellement bien que je voudrais y rester…alors je lui demande de venir avec moi dans la chambre, de me soutenir un peu, juste quelques minutes… il accepte.

 

Naissance

Nous sommes tous les deux dans la chambre, debout, face à face…quand vient la contraction, je m’accroche à son cou, ses épaules, et je commence à vocaliser, le plus bas possible dans les sons graves, sans me retenir. Les contractions se mettent soudainement à augmenter en intensité, et en fréquence ; je n’ai pas le courage de regarder l’heure mais il me semble que d’un coup elles se mettent à arriver toutes les 2, 3 minutes. Elles arrivent brutalement, j’ai juste le temps de m’agripper au cou de mon compagnon et je me lance dans l’accompagnement de la douleur qui monte, monte, s’intensifie si fort, par la voix et soudain le silence, l’arrêt brutal de la douleur, de la contraction…

Au loin j’entends C. qui est au téléphone et je pense « mais qu’est-ce qu’elle fait, pourquoi elle ne vient pas ! » je me demande si elle se rend compte que j’ai besoin d’elle, je ne sais pas si là je peux y arriver…elle arrive, très joyeuse et lance « bon eh bien c’est parfait, je crois que je vais aller préparer mes petites affaires ! » j’ignore ce qu’elle fait là-bas dans le séjour, je garde les yeux fermés tout au long du travail, contre mon compagnon, et une contraction après l’autre, toujours dans cette violence qui monte brutalement, s’arrête brutalement aussi…mon dieu que c’est dur, que ça fait mal….C. arrive dans la chambre et m’aide à accompagner la douleur en posant une main sur mon bas-ventre, et en guidant ma voix vers les graves…elle m’encourage, me soutient tandis que mon compagnon m’aide physiquement… elle écoute régulièrement les battements du coeurs du bébé, tout va toujours très bien. Mais plus les contractions passent et plus j’éprouve le besoin de descendre avec elles, dans une position presque accroupie…je me relève à chaque fois, je respire, je me repose… la douleur devient de plus en plus forte, presque insupportable…mais à combien suis-je maintenant, à combien ? 6, 7 ? j’ai envie de le demander à C. mais je me ravise, je ne veux pas savoir si je suis encore loin du compte, j’ai peur que cela me décourage, me bloque, je prends le parti de me jeter toute entière dans la bataille…soudain, entre les contractions, j’éprouve une forte envie de rire et je me mets à sourire. Mon compagnon me dit que déjà pour le premier c’était comme ça et me murmure « c’est les endorphines ! », ça me donne encore plus envie de rire, et en effet je me sens complètement partie, comme dans un autre monde…les contractions s’enchaînent toujours aussi rapidement, je descends toujours plus bas avec chacune d’entre elles, et C. demande à mon compagnon de l’aider à préparer le lit et le sol, elle craint dit-elle de finir par retrouver le bébé dans ma culotte ! l’image me fait vraiment rire mais en même temps je ne comprends pas, je ne suis quand même pas si proche d’accoucher si ? ça ne fait que deux heures qu’ils sont avec moi, ça ne peut pas aller si vite… ils préparent tout, recouvrent le lit et le sol, installent les draps… quand les contractions me prennent, ils reviennent autour de moi et m’accompagnent… ça devient vraiment très dur, je ne peux m’empêcher de crier combien cela fait mal, combien je n’en peux plus… à un moment je dis même à C. « je veux une césarienne » en plaisantant, je me souviens de son regard un peu inquiet « mais pourquoi donc ? » et moi, « non non c’est une blague » Ok peut-être pas la meilleure de l’année mais bon… je pense aux femmes qui prennent la péridurale à ce stade et je n’arrive pas à imaginer qu’on vienne me piquer le dos à ce moment, et même si ça fait tellement mal, je n’arrive pas à concevoir qu’on vienne m’enlever brutalement cette douleur… je pense aussi à celles qui espèrent le soulagement et pour qui ça ne marche pas, combien je comprends comme ça a dû être atroce de vivre cela sans y être préparée…

C. me demande si je veux un bain, je refuse, je n’ai vraiment pas le courage de bouger, de me plonger dans un autre univers. Elle me demande de venir sur le lit, je suis un peu effrayée à l’idée que c’est peut-être bientôt la fin, j’ai toujours du mal à penser qu’un bébé va sortir de mon corps, et j’ai peur d’avoir mal, très mal même si je l’ai déjà fait une fois.

Mon compagnon s’assoit à la tête du lit et je me mets à genoux face à lui ; quand la contraction me prend je me penche et l’enlace, au sommet de la douleur je dois lui meurtrir violemment les épaules mais il supporte, sans rien dire. C. est derrière moi, je ne la reverrai plus jusqu’à la naissance. A chaque contraction elle guide mon souffle et ma voix vers le bas de mon ventre, et d’être ainsi doublement entourée m’aide à aller à chaque fois un peu plus loin…mais c’est tellement dur ! je n’en peux plus, je crie, je hurle dans les contractions, je hurle que ça fait si mal, et de le crier ainsi m’aide à verbaliser la douleur, à l’expulser hors de moi…je n’en peux plus, je ne sais pas combien de temps je vais encore pouvoir tenir. A un moment, je pense « bon ok allez ça suffit pour aujourd’hui, on reprendra demain », et je souris intérieurement : je me souviens que cela annonce sans doute que la fin est proche.

 

Une contraction encore plus violente me saisit, je me penche et soudain je sens une force en moi qui s’amorce, je crie que ça commence à pousser…repos…je murmure à C. « je crois que le bébé a commencé à s’engager … » nouvelle contraction, plus intense encore, et véritablement ça pousse, ça descend en moi, je sens les os de mon bassin qui s’écartent et qui gémissent sous la pression…mon dieu que cela est puissant, et en même temps tellement douloureux…C. me murmure de laisser faire le bébé, qu’il sait ce qu’il a à faire, mais je ne veux pas, ça fait trop mal…à chaque nouvelle contraction je pense ne plus pouvoir tenir et cependant je tiens toujours, je le sens vraiment dans le bassin qui pèse si fort…furtivement la crainte me vient que le bébé reste coincé, j’ai tellement l’impression qu’il n’a plus de place ! alors je décide de l’accompagner, et à la contraction suivante je pousse avec lui, tellement fort ! la pression est si intense en moi que je ne pense plus qu’à m’en débarrasser et je pousse, pousse encore à chaque contraction. Je suis déconcertée, pour mon premier accouchement la poussée avait été un moment fort, sans douleur mais là la pression est continue, pesante, très forte, et les contractions très intenses. Puis le bébé fait le yo-yo et j’ai le sentiment que ça dure des heures…Soudain « ça » pousse à nouveau tout seul, je ne peux plus respirer, plus parler ni crier, j’ai l’impression que ça explose quelque part au fond de moi, pendant 2, 3 contractions très rapprochées où je ne maîtrise plus rien du tout. J’entends C. d’un coup me dire « ça y est, ça y est la tête est là, mets ta main ! » Alors, toujours à 4 pattes, je tends lentement un bras et je pose ma main sur la tête qui affleure…je sens la peau humide et froissée de la tête sous mes doigts….j’ai toujours les yeux fermés, et là je me concentre, j’oublie tout. Il faut que je fasse passer cette tête, plus rien d’autre n’a d’importance ni de sens. Je pousse un peu, doucement, et je sens les tissus qui tirent, fort, fort…je m’arrête, je respire lentement, j’ai toujours la main sur la tête de mon bébé…je pousse à nouveau doucement, et je sens les tissus qui bombent, qui s’ouvrent encore un peu plus grand…la sensation d’étirement, de brûlure, est très forte, à la limite du supportable, mais je ne dis plus rien. Je murmure cependant à un moment « ça ne passera jamais », et C. me dit « mais si, ça va passer, et sans épisiotomie tu vas voir ! » J’ai un moment intense de doute, de panique, je lui dis presque en pleurant qu’elle a promis de ne pas couper… elle rit et me dit « mais voyons je n’en fais jamais, tu le sais parfaitement  ! allez, tu vas y arriver ! » Je me reconcentre sur cette sensation de la tête, toujours à l’intérieur… je pousse à nouveau lentement. J’entends C. qui me dit que c’est parfait, que je progresse millimètre par millimètre… je repense soudain au récit que B.  avait fait de cette femme qui avec un périnée court avait fait sortir son bébé ainsi, progressivement, et je comprends que je peux y arriver aussi… je pousse encore, tout doux mais un peu plus fort quand même, la sensation de brûlure s’intensifie, et je sens que je m’ouvre encore, tout doucement, mais de plus en plus… nouvelle pause, et je reprends, et soudain je décide de pousser FORT et je sens la tête qui passe d’un coup et cette sensation si forte, si intense !! le bébé est encore à l’intérieur de moi et sa tête est sortie !! C. me dit qu’il y a encore les épaules, et que là il faut que j’aide le bébé, que je le pousse, que j’achève le travail, et je me souviens que mon bébé est gros, que les épaules peuvent être coincées, alors je pousse fort, fort et encore plus fort et soudain il glisse en dehors de moi dans un bruit tout mouillé et une sensation de chaleur et cette odeur ! je glisse sur le côté en pleurant, et j’attends qu’il crie, je pense « respire, respire ! » et soudain je l’entends ! C. ne l’a pas pris, elle l’a juste déposé sur le lit, je le vois tout gris dans la pénombre et je regarde s’il est entier… je suis sur le dos, je ne peux plus bouger, je suis si épuisée… C. le pose sur moi et je ris et je pleure en même temps, il me regarde et pour la deuxième fois de ma vie je fonds d’amour devant ce petit être qui vient de moi. Il est 20h05.

 

Reste le placenta, qui mettra 45 minutes avant de sortir, intact et entier. C. me dit que le bébé a un cordon un peu court et que j’ai eu de la chance qu’il ne reste pas en siège… moi je sais que j’ai eu de la chance sur tellement de points pendant cette aventure, dont celle de cette naissance…

C. examine mon périnée : il est intact, pas même une éraillure. Elle me dit que c’est ce qu’elle me souhaitait de mieux, que je n’aurais pu rêver mieux et que l’expulsion a été d’une douceur infinie.

Plus tard, on pésera W. : 4,400kg.

 

Je me demanderai par la suite souvent ce qui se serait passé à la maternité : rupture de la poche à 6h00, début du vrai travail à 16h00… m’aurait-on laissé si longtemps sans intervention avec un liquide teinté ? aurais-je pu le faire naître à 4 pattes, en contrôlant moi-même la poussée et l’expulsion ? sans forceps, sans épisiotomie ? aurait-on attendu 45 minutes pour le placenta ?quel accueil pour mon enfant, avec un poids de 4,400 kg ?

 

Je suis heureuse de ne jamais pouvoir le savoir. C’est le cadeau que je voulais te faire, W., mon amour, né à la maison le 20 avril dans une douceur et un respect infini. Bienvenue.

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Commentaires
C
Comme je suis heureuse de lire un accouchement qui ressemble au mien!! <br /> Grâce à toi, je viens de revivre la naissance de mon fils, de me souvenir du bonheur intense de pouvoir accompagner son enfant, sans avoir à se préoccuper de protocole de naissance ou autre position gynécologique!
M
Merci, ton message me touche beaucoup. En effet ce fut l'une des plus belles choses de toute ma vie...et mon souhait le plus cher serait que toutes les femmes puissent vivre quelque chose de semblable. Merci encore :)
T
Je me doutais que tu avais dû vivre cette magnifique et belle expérience...<br /> Ton récit est magnifique, beau, émouvant : j'en frissonne ! tu dis à merveille la force de ces instants et ta conclusion montre comme tu savoures ce que ta famille et toi avez pu vivre !<br /> longue et belle vie à toi et à W. !
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