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Biais   d'humeurs    ...
22 avril 2010

Les Vestiges de l’Aube, de David S. Khara

L'annonce du dernier partenariat avec Blog-o-book m'avait cruellement alléchée, tant ce roman était prometteur : "Manhattan est en proie à une mystérieuse vague de meurtres. Barry Donovan, flic New Yorkais dévoré par le désespoir, mène une difficile enquête. Au détour d’un salon de discussion sur Internet, il fait la connaissance de Werner. Personnage passionnant et hors du temps, il se révèle un ami bien peu commun… Ce thriller fantastique marque le début des aventures de Werner Von Lowinsky. Des collines de la Virginie au cœur de Manhattan, de la guerre de sécession à nos jours, on se laisse emporter par le flot hypnotique du premier roman de David S. Khara. En compagnie du plus humain des vampires, découvrez les secrets enfouis dans les Vestiges de l’Aube."

J'aime les romans qui traitent des vampires presque depuis le berceau : Dracula l'incontournable, les récits romantiques, la saga Rice évidemment ! quelques adaptations, des navets aussi mais que j'adore pour l'odeur de l'enfance qu'ils me renvoient... Je m'en étais éloignée, et n'y songeais plus avant que la fièvre vampirique s'empare (pourquoi ?) à nouveau des esprits - et même la saga Meyer, si elle m'avait souvent profondément agacée, m'avait malgré tout procuré un certain plaisir (bien qu'il ne m'en reste plus grand chose en mémoire désormais). Plus récemment, c'est True Blood et le renouvellement acide et déjanté que les livres, et surtout la série, proposent du mythe (qui n'en pouvait plus), que j'ai goûté avec délices...

lueurs02Les Vestiges de l'Aube proposent l'alliance du thriller policier au fantastique, tout en prétendant renouveler, ou rajeunir, ou modifier, ou je ne sais pas, le mythe du vampire. Malheureusement, dès les premières pages, je dois reconnaître que le charme tant attendu n'a pas opéré, et que, bien qu'ayant lu le roman jusqu'à son terme, j'ai été plus d'une fois tentée de le laisser tomber de mes mains ; c'est à vrai dire la minceur du volume qui m'a incitée malgré tout à l'achever, parce que je lui devais une chronique, et que je voulais être bien sûre de savoir de quoi j'allais parler. J'écris d'ailleurs ce billet aussitôt le roman achevé, tant je crains de l'oublier rapidement. Loin d'être nouveau, le personnage de Werner - le vampire - m'a paru construit sur un échafaudage de clichés tous un peu entremêlés et composant de la sorte, certes, un personnage inédit, mais à mon goût fort commun. L'origine prussienne, l'élégance ou le dandysme d'un autre âge, la réflexion sur l'humanité perdue et reconquise, la perte originelle d'êtres chers...je ne suis pas parvenue à me laisser surprendre, et la volonté de rénovation du mythe m'a réellement déconcertée. Un vampire contre lequel les balles ne peuvent rien, qui ne s'alimente quasi pas, qui se rit de l'ail, miroirs, mais qui garde la faculté de se transformer, non pas en chauve-souris (ce serait d'un commun !) mais en faucon, et en brume (y compris lorsqu'il a glissé dans sa poche un émetteur ?!)...Bizarre, peu cohérent, le personnage ne m'a pas séduite - plutôt profondément agacée. Le personnage du flic, un peu plus solide, ne m'a pas touchée non plus, je n'y ai perçu aucune véritable création, aucun corps pour ainsi dire (parasitée que j'étais, il faut bien l'avouer, par mes souvenirs de Level26 - Dieu sait pourtant que je m'efforce d'oublier cet ouvrage). Quant à l'intrigue, ficelée sans être bien nouvelle, elle se tient mais s'égare parfois dans des directions hasardeuses, et n'est pas sans accumuler elle aussi quelques poncifs (la prostituée, obligatoire, le mafieux italien ou sicilien, enfin en -i, ...). Il y a un peu de violence, sinon le lecteur resterait sur sa faim sans doute. Un peu d'humour, quelques tentatives, pas très adroites, car parfois là encore la cohérence n'est pas toujours de mise : Werner ignore le trafic de drogue (il s'imagine qu'on mêle du sucre au café quand Barry évoque le "blanc" mêlé aux entreprises qui en fabriquent, donc nous sommes censés sourire du personnage et de sa naïveté) mais évoque le Parrain juste après et semble avoir une certaine culture cinématographique, d'autant plus qu'au début il se présente comme ayant connaissance du monde moderne par le truchement d'internet, qu'il a donc dû éplucher... très étrange, vraiment, ce mélange d'éléments divers, qui me laissent fort perplexe. Des idées, oui, mais presque inachevées, ébauchées, mal assorties, dans un style qui ne m'a pas du tout convaincue ni su retenir mon attention.

Je remercie Blog-o-Book et la maison partenaire, Rivière Blanche, ainsi que l'auteur qui a gentiment dédicacé l'ouvrage. C'est une vraie déception, car je me réjouissais à l'avance des plaisirs promis par cette lecture, mais je pense que ce roman arrive trop tard dans mon parcours de lectrice ; et je ne doute pas qu'il trouve autre part des adeptes, voire des inconditionnels.

Voyez les avis très enthousiastes de Soukee et Madame Charlotte par exemple.

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Commentaires
M
Surtout qui l'annoncent...et ne tiennent pas la promesse...!
D
je suis une inconditionnelle des vampires depuis mon adolescence moi aussi, c'est pourquoi j'ai beaucoup de mal avec les livres qui annoncent un renouvellement du genre, je passe donc mon tour...
L
Eh bien, que de déception !!<br /> Je ne suis pas très familiarisée avec la "littérature des vampires" mais j'ai "Dracula" de Bram Stoker dans ma PAL et j'ai hâte de le débuter !! ;-)
S
je vais aujourd'hui à une dédicace de l'auteur, décidée à acheter ce roman, ton avis me met le doute ; je vais le feuilleter avant de me décider.. mais les avis partagés sont toujours intéressants
S
Je comprends ton sentiment et ta déception même si je ne la partage pas. C'est dommage ! Mais c'est le jeu des partenariats !!
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